27 décembre 2021

Mérida



Le bus me dépose dans ce que je crois être la banlieue car la rue est pleine de déchets, bouteilles vides, gravillons, papiers graisseux, eh bien non, je suis à quelques encablures du Zocalo. Le chemin jusqu’à mon hostel est un peu longuet. Faut dire que les trottoirs sont très étroits et accidentés. Par contre s’orienter est facile les numéros impairs sont orientés est-ouest et les pairs du nord au sud comme dans la plupart des villes mexicaines et de même qu’à Cuba Pour s’y retrouver, il suffit de compter. L’hostel semble avoir été construit dans un garage. Bien que carrelé il est en pente douce jusqu’à la piscine en passant par la salle commune puis l’espace musculation, la terrasse et enfin la piscine. Dans la cuisine, la pente est compensée par une petite marche qui surprend quand on la monte et plus encore quand on en descend. L’accueil est sympa et l’ambiance est polyglotte avant qu’on se rende compte que la majorité est française. Les lits superposés sont faits de bois de caisse mais ne manquent pas de confort. Mon lit est celui du bas juste en face de la clim. Quand celle-ci se met marche tout l’air frigorifié se concentre sur mes pieds. Le reste de mon corps sue.


Le quartier me paraît bien désert après Valladolid où l’on trouve de tout partout. Ici il faut marcher pour trouver une bière ou une banane. J’ai appris par la suite que je n’allais pas dans le bon sens. Par principe je me dirigeais vers le Zocalo, traversant le centre commercial populaire. On y trouve, à part égale, des vendeurs/réparateurs de mobile ici on dit « cellulares », des jeans/pantalons, des produits de beauté un peu bas de gamme, des teeshirts (mais pas de pantalons), de petits magasins d’alimentation dont l’offre se limite souvent à une pléthore de chips et quelques sodas. Très peu de taquerias, et pas de fruits ni légumes. Les maisons sont vieilles et peu entretenues. Chaque boutique diffuse SA musique très généreuse en décibel mais pas toujours en accord avec la musique du voisin. Il y a aussi les pharmacies où les produits anti moustiques côtoient les bouteilles de coca et les pilules de Viagra et les inévitables chips. A moins d’un kilomètre de l’hostel, un parc et une église entourée d’une multitude de stands de cuisine dont l’offre est simple et peu variée : tortas ou tacos. Ceux-ci sont proposés dans des assiettes emballées d’un sac en plastique pour éviter la vaisselle. On s’assied, on commande et on boit. Pas de bière ; refrescos ou sodas. Ca cale.


Arrivé au Zocalo, l’inévitable cathédrale bien orientée cette fois, construite comme ses sœurs jumelles des pierres prélevées sur les temples mayas qu’elle remplace. C’est la plus ancienne du le continent américain et elle recèle un des plus grand crucifix, si pas le plus grand. Appelé « Cristo de la Unidad » car il symbolise la réconciliation entre le Mayas (pas très rancuniers »et les Espagnols ? Sur la place encore on peut admirer la façade de la casa de Montejo, le conquistador qui a fondé la ville sur les restes de la ville Maya de T’ho. La famille l’a habitée depuis sa construction jusqu’en 1980. Les reliques de l’histoire jalonnent le Zocalo et les alentours. Comme à Valladolid, la circulation est réglée par des feux doublés de policiers.ères. Mais en plus lorsque les piétons peuvent traverser, on entend un petit jingle qui à la longue devient horripilant.

Le Zocalo est le point frontière, au Sud le Mérida populaire avec ses taquérias, ses petits commerces les rues grouillant de méridianos.as. Un peu la rue neuve un jour de soldes. Au Nord, une fois dépassée les boutiques de souvenirs un peu classe. On peut même boire des expressos et des bières belges. Car il y a un bar qui s’appelle « le carré » tenu par des Liégeois.


Plus au Nord, le long du « paséo Montejo » sorte de champs Elysées de Mérida, les énormes demeures des rois du sisal. Car la ville a connu une énorme croissance grâce au Sisal, rebaptisé l’or vert, dont ont extrayait des fibres longues et résistantes. L’arrivée de fibres synthétiques au milieu de XXème siècle fit tomber cette économie.

Je suis arrivé à Mérida en plein préparatif de Noël. Les quartiers populaires étaient en effervescence mais pas de festivités extérieur. Nous avons fêté Noël à la téquila et au poulet. Ce soir-là, un petit coréen tout timide nous a annoncé que c’était son anniversaire Certains ont trouvé « Happy Birthday » en coréen sur YouTube que nous avons tous entonné. Comme la connexion internet était défaillante et saccadée, on comblait les vides avec les sous titres. C’est très vite devenu un Karaoké déjanté

Le lendemain, après un réveil difficile, on a découvert un Mérida désert ; de même pour le surlendemain qui était un Dimanche.


Mérida ne m’a pas vraiment plu, à l’exception de « Gran Museo del Mundo Maya » Bâtit bien au nord  Impossible d’y accéder à pied. Cela donne l’occasion de se frotter aux transports en commun. D’abord savoir quel bus prendre. Chaque personne auprès de laquelle on se renseigne a une petite idée mais ne correspond pas à l’idée que s’en font les autres. Finalement je trouve l’arrêt sur mon appli de géolocalisation. Sur place on me conseille de prendre un combi : « là-bas au coin à gauche » ou l’on me conseille de revenir sur mes pas. Là je pénètre dans un combi. On est à dix Il fait étouffant, tous les 300 mètres le combi s’arrête on profite de l’air frais le temps qu’un passager monte.

Au bout d’une bonne demi heure le combi s’arrête et le chauffeur me désigne du pouce une structure hyper moderne sorte de pelote de ruban en acier. Pas laide mais bizarre. Le musée est intéressant mais faut être fortiche en espagnol car tout n’est pas traduit en anglais. J’y ai appris entre autres qu’il y a autant d’idiomes mayas distincts qu’il y a de langue indoeuropéennes



Le retour en bus fut épique lui aussi. On monte dans le bus déjà rempli de gens assoupis dont la tête ballotte au rythme des casses vitesse qui jalonnent chaque route au Mexique La majorité sont des femme à la physionomie typique des mayas. Petites, un peu fortes, une poitrine généreuse, et ce qui frappe c’est que leur tête est posée directement sur le torse. Pas de cou. Certaines portent une tenue traditionnelle une sorte de chasuble de coton blanc dont le dessus est brodé de motifs floraux. Les plus jeunes ont des traits plus fins et de beaux cheveux noirs lâchés. Il fait aussi chaud que dans le combi. Et j’ai bien de la peine à rester debout, ce musée m’a cassé les pattes.


Mérida c’est donc la ville qui offre peu d’intérêt mais sert de port d’attache pour visiter les sites intéressant. Mais j’ai renoncé à revoir Chicxulub où l’astéroïde tua tous les dinosaures et permit aux mammifères de dominer les règne animal .J’ai renoncé à Progresso car les autobus partaient vraiment tard et je risquais d’être coincé là-bas. Par contre je me suis baladé sur les ruines de Mayapan : une espèce de mini Chichen Itza. Le site était quasi vide. Un régal


Je suis parti à l’aventure à Célestun. Booking ne proposait aucun hostel, ni hôtel. Donc pas de réservation. J’ai trouvé un petit hôtel en 5 minutes à un prix plus qu’intéressant : douze euro pour une chambre avec clim, eau chaude et télévision

Célestun est connue pour être un site d’observation  de flamants roses à la descente de bus on est agressé par les représentants de tours « Flamingos » Les un partent de la plage, les autres de la lagune Moi, je n’étais pas pressé je me disais que ces oiseaux seraient plus fringant le matin. Après une nuit rafraichissante et calme je me suis pointé à la plage à 8h. La première lancha venait de partir. Nous avons pris le large à quatre un couple de CDM avec leur fille. Ce qui m’amène à dire que les mexicains sont très accueillants Très vite ils ont entamé le dialogue. S’intéressant à mon voyage à moi, ma famille ; au bout de dix minute on était presque une famille s’échangeant les compte WhatsApp je suis donc invité à Mexico quand j’y passerai. Pensez-vous que cela puisse se produire en Belgique ? La balade en mer fut longue. Le guide disert, si pas volubile. Il nous a baladé dans la mangrove, explique pourquoi elle devient rose au printemps ce qui donne leur couleur aux flamants. Puis enfin, nous les avons vu  le groupe était assez petit mais nous étions proches et eux bruyants


22 décembre 2021

Valladolid, La sultane de l'est




Bâtie sur la cité maya Zaci, Valladolid fut une des premières ville espagnole de la nouvelle Espagne. Construite selon le plan adopté habituellement par les conquérants : des rues perpendiculaires avec au centre une place carrée : le Zocalo. Le Zocalo est l’espace où les habitants se retrouvent à la tombée de la nuit. Des arbres, de l’herbe, de la fraicheur et des bancs. Notamment ces petits sièges à deux places ou l’on s’assied face à face facilitant la conversation chez nous on les appelle les fauteuils confidents. Le soir les gens y déambulent en famille au son assourdissant des oiseaux qui rivalisent de cris. On y trouve aussi des taqueria ambulantes et des chariots vendeurs de bonbons. Au sud du Zocalo : la cathédrale bâtie avec les restes de monuments maya est orientée vers le nord (fait exceptionnel).

Valladolid a un passé tourmenté construite sur les ruine de Zaci. Le conquistador espagnol lui donna le nom de la capitale de l’Espagne d’alors. Les mayas se révoltèrent et furent matés. Elle fut le théâtre de combats sanglant au 19ème siècle lors de la guerre des castes opposant les mayas à la population blanche. Les derniers mayas rebelles furent exterminés en 1908


Les rues de Valladolid sont bien agréables à parcourir. On y découvre une succession de maisons coloniales aux façades lisses et colorées. Toutes sont construites sur le même schéma deux fenêtres une porte centrale un patio / Jardin. La circulation automobile au centre est très importante car c’est là que se concentre toutes l’activité commerciale. Si le problème de la pollution n’a pas été résolu (ça pue la rage) celui du stationnement lui est réglé par la profusion de petits parkings payants Des cours intérieurs spacieuses ont été transformées à cet effet. En fin de journée la circulation est réglée par les feux de signalisation doublés d’un policier gesticulant et sifflant avec force et conviction. A chaque croisement son feu et son policier dans une chorégraphie amusante mais efficace.

Que faire à Valladolid ? Une fois visité la cathédrale, flâné dans le zocalo et déambulé dans les belles rues colorées, on peut tenter une visite du « convento San Bernardino ». Ce qui donne accès au premier cénote de la visite. Le sous-sol du Yucatan est calcaire et donc propice à la formation de grottes remplies d’eau douce. La chute de LA météorite qui a mis fin aux dinosaures a été tellement violente que les « plafonds » de ces grottes se sont effondrés créant par ce fait des cénotes. San Bernardino a été construit sur un cénote, Le cénote Zaci se trouve au centre de Valladolid. Les Mayas construisaient  leurs cités près de cénote car ils constituaient une inépuisable réserve d’eau douce. Il y a autour de Valladolid des dizaines de cénotes tous surexploités par le tourisme. Il y a tant de visiteurs que le temps de la découverte est limité. Le plaisir étant évidemment dans le cénote quand le soleil l’inonde de sa lumière. Si le trou est petit cela peut être extrêmement bref et a certains moments de l’année seulement. Ainsi celui que j’ai visité ne bénéficiait de cet instant magique qu’au mois d’août vingt-cinq minutes par jour. Tant pis pour la photo arrangera cela avec photoshop.



Une autre visite qui s’impose près Valladolid c’est Chichen Itza la pyramide qui est reprise dans la liste des « nouvelles merveilles du monde » Il faut dire quelle est impressionnantes. Le trajet en collectivo (minibus alternative privée au transport en bus) dure une demi-heure. Il est conseillé visiter le site à l’heure d’ouverture Je me suis donc pointé à 7h au départ pour voir partir le collectivo. Comme ils ne partent que remplis, j’ai dû attendre le suivant. Nous avons démarré à 9h, à l’arrivée le site était déjà bondé. La foule se bousculait devant les guichets mais l’organisation est géniale. Une fois passé les guides spontanés officiels ou non mais tous payants. On arrive sur l’esplanade de la pyramide appelée El Castillo. Malgré la foule le spectacle est époustouflant  Chichen Itza a connu deux périodes d’apogée. Elle fut fondée par de Maya venu de des environs de Bacalar entre 450 et 500 PC Après une période de splendeur, la ville décline Et en l’an 1000 elle est repeuplée par des toltèque venu du Nord. Elle retombe dans l’oubli au 12ème siècle.  Son architecture est très complexe et met en exergue leurs connaissances en astronomie


Actuellement le lieu est exploité pour le tourisme. Les allées sont encombrées de stands de vendeurs de souvenirs colorés : les statuettes, les couvertures, les t-shirts, les bijoux, et les appeaux imitant le cri du jaguar ou de divers oiseaux. On ne s’ennuye pas sur le site. Je n’ai pas suivi de guide car la visite avec eux s’éternise. Car ils ont le souci du détail. Ils désignent l’objet de leur exposé avec leur pointeur laser.  Comme ils sont nombreux certaines frises ressemblent à des vitrines de Noël

Les Vallisoletanos n’aiment pas cuisiner aussi confient-il cette corvée à des spécialistes qui sont les rois un « à emporter » Dans leur échoppe s’alignent les sacs de repas à emporter. Il y a une table et des étagères. Vers midi, c’est le défilé

Je me suis logé à l’hostel « Tunich Naj ». C’est sans doute la consonance indienne qui a poussé cette voyageuse d’un âge certain à choisir cette auberge. Une petite dame toute sèche mais très musclée qui trottinait, toute la journée, le dos un peu vouté mais le pas ferme. Je ne suis pas très doué pour évaluer un âge, mais je lui aurais donné une bonne soixantaine. Pas l’ombre d’un sourire, ni bonjour, ni bonsoir, elle est restée muette pendant tout mon séjour. En gros une bien désagréable personne qui régnait en maître sur la commande de l’air conditionné qu’elle maintenait à 20°(ce qui est glacial ici). Si je vous en parle c’est que chaque matin toute la chambrée, ébahie, assistait à un striptease doublé d’une séance de yoga qui durait de 6h à 7h du matin. Un spectacle dérangeant

Un autre personnage qu’on a vu débarquer est cette allemande qui voyageait seule avec son fils âgé de 3 ans. Lourdement chargée elle trimballait une énorme valise à roulette, un sac à dos pas petit non plus, un sac ventral et un petit vélo. Elle est particulièrement désorganisée, et très logorrhéique. Elle semble m’avoir pris en sympathie. Comment fais-je pour attirer tous les canards boiteux (ou les cubaines vénales)


Finalement Valladolid est une petite ville à taille humaine où il fait bon vivre. Les rues sont propres et colorées on y trouve de tout ce qui n’est pas les cas de Merida. Mon étape suivante.

18 décembre 2021

Cancun

 


Ce n’est pas mon premier séjour au Sélina, j’aime bien l’endroit car il est proche de la gare routière. Les primo-arrivants croisent les touristes en partance. C’est donc un lieu propice aux échanges. Le bar sous tonnelle domine la piscine qui montre certains signes d’usage. L’endroit est plutôt anglophone. Les nuit y sont calme bien loin des ambiances fiesta qui font la réputation de Cancun

Mon compagnon de chambrée est Barcelonais mais vit à Ibiza où il vit de la vente de bijoux artisanaux. Durant trois mois il a sillonné le Chiapas à la recherche de pierres. Il en a profité pour améliorer ses techniques de tressage et de macramé. C’est un personnage. Très volubile, il parle fort avec de grands mouvements qui font ondoyer sa luxuriante tignasse brune. Il est persuadé du pouvoir des pierres dont il arbore un énorme exemplaire sur sa poitrine glabre. Il m’a expliqué comment il l’avait sertie et surtout la complexité tressage du collier, combien de nœuds par centimètre et le temps qu’il lui a fallu pour faire chaque nœud. J’ai assez vite décroché

L’autre personnage est un anglais qui est venu au Mexique pour plonger dans les cénotes. Grand passionné d’archéologie et d’histoire. Son obsession à lui c’est l’Atlantide qu’il situe au large de l’Afrique près des Canaries


J’ai passé deux nuits à Cancun, le temps pour moi de récupérer de mon interminable nuit montréalaise de refaire mon sac façon voyageur ainsi d’acquérir un couvre-chef qui protégera mes cheveux blancs du soleil mexicain


Prochaine étape Holbox

16 décembre 2021

Holbox, le paradis perdu

 

Holbox c’est mon petit coin de paradis, c’est là qu’il y a deux ans j’ai failli me noyer. C’est la 4ème fois que j’y passe constatant à chacun de mes séjour combien le tourisme est destructeur. Holbox (prononcez Holboch) est une petite île une langue de sable dont la plus grande partie est occupée par une mangrove les flamants roses s’y réfugient pendant la saison les requins baleine viennent se rassasier  de plancton avant la reproduction Avec de la patience, on peut observer de nombreuses d’oiseau. C’est une île plate et donc inondable. Son peuplement date d’un peu plus de cent ans. On y a construit une école… plutôt une maison de redressement. Puis certains pêcheurs se sont installés venus de villages lointains pas de Cancun ni Valladolid pourtant proches. Il y a 15 ans on ne parlait pas de tourisme, une tempête a rasé l’ile aucune maison n’a résisté à l’ouragan. Mais les pêcheurs sont revenus. Suivi de quelques touristes hippies. Il y a cinq ans, on circulait à pieds et en vélo plus rarement en voiturette de golf électrique. Aujourd’hui les voiturettes sont très nombreuses elles dament le sable qui ne peut plus absorber les averses. L’offre hôtelière est pléthorique et pour tous les portefeuilles. Mais le charme est rompu.


J’avais réservé une petite semaine au Mapache Hostel. Et j’en suis ravi. Quelques chambres dortoir un Teepe et des tentes avec ou sans matelas. Les trois filles de l’accueil sont super sympa parfaitement polyglottes elles passent de l’anglais à l’espagnol ou le français avec aisance. Les voyageurs sont eux aussi très polyglottes. Étrangement ils y a une grande majorité de filles. Moi qui étais habitué à des hostels pleins d’hommes suant la testostérone, je me retrouve entouré de jeunes femmes qui retrouvent vite leur complicité gloussant et riant s’extasiant pour un oui pour un non. Ce qui est agréable pour les yeux devient vite moins agréable dans les chambres dont le moindre recoin a été transformé en étalage de produits de cosmétique. Et je ne parle pas des psychodrames. Les unes consolant les autres.


Il y a quatre ans, j’ai connu Holbox sablonneuse, le sable fin collait aux pieds et aux sandales Je la retrouve boueuse et pourtant la saison des pluies est bien terminée. Mais les passages répétés des véhicule l’ont tellement tassée que l’eau ne put plus percoler. La boue de sable est elle aussi collante on finit par avoir les pieds fripés à force de marcher dans les flaques. En plus les pluies se succédant le niveau de sable a considérablement diminué ; l’expression « monter sur le trottoir » prend tout son sens

La plage d’Holbox est réputée pour ses couchers de soleil. Dès 17heures les vacanciers commencent à se regrouper dans les bars de la plage, puis, un peu gris,  ils envahissent le ponton, Le soleil commence sa descente vers l’horizon, les nuages deviennent oranges  puis rouges avec un peu de chance le soleil disparait doucement derrière l’océan. Après un bref moment de silence les spectateurs se mettent à applaudir. … mais pourquoi donc !!?. Il y a toutes les chances qu’il fasse de même demain et les autres jours. De même il y a vraiment très peu de chance qu’il ne réapparaisse pas le  matin suivant. Pourquoi applaudir un événement qui est inéluctable. Déjà que je ne comprends pas les applaudissements lors des atterrissages ; Il a fait son job le pilote. Applaudissez-vous votre plombier quand il a répare une fuite


Je n’ai pas beaucoup profité d’Holbox. Dès je troisième jour, la chiasse. Une bien tenace qui m’empêche de trop m’éloigner des toilettes  Mes journée ont été rythmée sur mes passages aux toilettes. Et pourtant je ne me suis pas ennuyé une seconde. J’ai pris le ferry (Hé oui Holbox est une île) direction Valladolid.







08 décembre 2021

Le départ - l'arrivée



Le jour du départ est enfin arrivé. Le sac est fermé, la nuit fut courte, le transport à l’aéroport en taxi Au guichet d’air canada, des gens charmants. Je m’apprête à passer les deux plus longues journées avec un masque. Mon sac fait huit kilos, mais je porte le PC, l’appareil photos et les chargeurs à part. Première angoisse, l’application covid pour le Canada ne marche pas, pas grave me rassure-t-on. Le départ est légèrement différé car les ailes sont gelées. Finalement on décolle. L’avion est à moitié vide. Plus ou moins 14 h de vol jusqu’à Montréal. Je me tape trois films inédits en français, ça me change d’air Portugal qui ne passaient que des films en portugais sous-titrés en portugais.

 A Montréal, l’ambiance change.


Comme mon escale inclut la nuit, le gentil gendarme me dirige vers la sortie et m’annonce que je suis bon pour une quarantaine à l’hôtel. Mais que je dois au préalable récupérer mes bagages. Le douanier suivant me réprimande parce que mon application covid n’est pas remplie. Il me propose de le faire à ma place mais n’y arrive pas non plus (je souris discrètement) Je m’enquiers de mes bagages qui ne sont pas sur le tapis roulant. Le service de bagages me dit que c’est normal puisqu’ils sont en partance pour Cancun.  Je m’apprête donc à dormir sur place. La plus longue nuit de ma vie.



Dans un aéroport vide, toutes les boutiques sont fermées, les bancs vides sont vite squattés les tables aussi, surtout les prises de courant qui permettent de recharger PC et GSM car bien sûr les prises USB sont toutes saccagées. Alors après un film et quelques épisodes de « the undoing » on s’allonge, on déambule on repère l’endroit où on devra se faire enregistrer et quand enfin on s’assoupit, arrive le moment on passe à l’enregistrement, on se re-fait fouiller, scanner son covid pass et on poireaute jusqu’à l’annonce du vol

Montréal – Cancun 4 heures de vol je suis un peu inquiet pour mon visa. La page FB signale que les douaniers sont parfois peu généreux et n’octroient que 4 semaines de séjour Je n’ai pas ce problème le douanier est super sympa, il rigole de mon espagnol un peu rouillé. Pas de contrôle de de bagages mais bien de leur application covid pass .

Passé la douane, une fois changé l’argent on est assailli (certains diraient agressé) par les agences de location de voitures, les services de taxis, de shuttel,  les hôtels, les agences de voyages, Ils sont très présent mais pas insistants.

Moi je sais où je dois aller et j’attends mon bus ADO pour le centre de Cancun à deux pas de ma première étape le Sélina Hostel.


Puerto Vallarta

J’avais décidé de faire un trajet de nuit, surtout pour profiter des derniers moments à Maruata. Je me préparais donc à trois correspondan...