Le bus me dépose dans ce que je crois être la banlieue car la rue est pleine de déchets, bouteilles vides, gravillons, papiers graisseux, eh bien non, je suis à quelques encablures du Zocalo. Le chemin jusqu’à mon hostel est un peu longuet. Faut dire que les trottoirs sont très étroits et accidentés. Par contre s’orienter est facile les numéros impairs sont orientés est-ouest et les pairs du nord au sud comme dans la plupart des villes mexicaines et de même qu’à Cuba Pour s’y retrouver, il suffit de compter. L’hostel semble avoir été construit dans un garage. Bien que carrelé il est en pente douce jusqu’à la piscine en passant par la salle commune puis l’espace musculation, la terrasse et enfin la piscine. Dans la cuisine, la pente est compensée par une petite marche qui surprend quand on la monte et plus encore quand on en descend. L’accueil est sympa et l’ambiance est polyglotte avant qu’on se rende compte que la majorité est française. Les lits superposés sont faits de bois de caisse mais ne manquent pas de confort. Mon lit est celui du bas juste en face de la clim. Quand celle-ci se met marche tout l’air frigorifié se concentre sur mes pieds. Le reste de mon corps sue.
Le quartier me paraît bien désert après Valladolid où l’on trouve de tout partout. Ici il faut marcher pour trouver une bière ou une banane. J’ai appris par la suite que je n’allais pas dans le bon sens. Par principe je me dirigeais vers le Zocalo, traversant le centre commercial populaire. On y trouve, à part égale, des vendeurs/réparateurs de mobile ici on dit « cellulares », des jeans/pantalons, des produits de beauté un peu bas de gamme, des teeshirts (mais pas de pantalons), de petits magasins d’alimentation dont l’offre se limite souvent à une pléthore de chips et quelques sodas. Très peu de taquerias, et pas de fruits ni légumes. Les maisons sont vieilles et peu entretenues. Chaque boutique diffuse SA musique très généreuse en décibel mais pas toujours en accord avec la musique du voisin. Il y a aussi les pharmacies où les produits anti moustiques côtoient les bouteilles de coca et les pilules de Viagra et les inévitables chips. A moins d’un kilomètre de l’hostel, un parc et une église entourée d’une multitude de stands de cuisine dont l’offre est simple et peu variée : tortas ou tacos. Ceux-ci sont proposés dans des assiettes emballées d’un sac en plastique pour éviter la vaisselle. On s’assied, on commande et on boit. Pas de bière ; refrescos ou sodas. Ca cale.
Arrivé au Zocalo, l’inévitable cathédrale bien orientée cette fois, construite comme ses sœurs jumelles des pierres prélevées sur les temples mayas qu’elle remplace. C’est la plus ancienne du le continent américain et elle recèle un des plus grand crucifix, si pas le plus grand. Appelé « Cristo de la Unidad » car il symbolise la réconciliation entre le Mayas (pas très rancuniers »et les Espagnols ? Sur la place encore on peut admirer la façade de la casa de Montejo, le conquistador qui a fondé la ville sur les restes de la ville Maya de T’ho. La famille l’a habitée depuis sa construction jusqu’en 1980. Les reliques de l’histoire jalonnent le Zocalo et les alentours. Comme à Valladolid, la circulation est réglée par des feux doublés de policiers.ères. Mais en plus lorsque les piétons peuvent traverser, on entend un petit jingle qui à la longue devient horripilant.
Le Zocalo est le point frontière, au Sud le Mérida populaire avec ses taquérias, ses petits commerces les rues grouillant de méridianos.as. Un peu la rue neuve un jour de soldes. Au Nord, une fois dépassée les boutiques de souvenirs un peu classe. On peut même boire des expressos et des bières belges. Car il y a un bar qui s’appelle « le carré » tenu par des Liégeois.
Plus au Nord, le long du « paséo Montejo » sorte de champs Elysées de Mérida, les énormes demeures des rois du sisal. Car la ville a connu une énorme croissance grâce au Sisal, rebaptisé l’or vert, dont ont extrayait des fibres longues et résistantes. L’arrivée de fibres synthétiques au milieu de XXème siècle fit tomber cette économie.
Je suis arrivé à Mérida en plein préparatif de Noël. Les quartiers populaires étaient en effervescence mais pas de festivités extérieur. Nous avons fêté Noël à la téquila et au poulet. Ce soir-là, un petit coréen tout timide nous a annoncé que c’était son anniversaire Certains ont trouvé « Happy Birthday » en coréen sur YouTube que nous avons tous entonné. Comme la connexion internet était défaillante et saccadée, on comblait les vides avec les sous titres. C’est très vite devenu un Karaoké déjanté
Le lendemain, après un réveil difficile, on a découvert un Mérida désert ; de même pour le surlendemain qui était un Dimanche.
Mérida ne m’a pas vraiment plu, à l’exception de « Gran Museo del Mundo Maya » Bâtit bien au nord Impossible d’y accéder à pied. Cela donne l’occasion de se frotter aux transports en commun. D’abord savoir quel bus prendre. Chaque personne auprès de laquelle on se renseigne a une petite idée mais ne correspond pas à l’idée que s’en font les autres. Finalement je trouve l’arrêt sur mon appli de géolocalisation. Sur place on me conseille de prendre un combi : « là-bas au coin à gauche » ou l’on me conseille de revenir sur mes pas. Là je pénètre dans un combi. On est à dix Il fait étouffant, tous les 300 mètres le combi s’arrête on profite de l’air frais le temps qu’un passager monte.
Au bout d’une bonne demi heure le combi s’arrête et le chauffeur me désigne du pouce une structure hyper moderne sorte de pelote de ruban en acier. Pas laide mais bizarre. Le musée est intéressant mais faut être fortiche en espagnol car tout n’est pas traduit en anglais. J’y ai appris entre autres qu’il y a autant d’idiomes mayas distincts qu’il y a de langue indoeuropéennes
Le retour en bus fut épique lui aussi. On monte dans le bus déjà rempli de gens assoupis dont la tête ballotte au rythme des casses vitesse qui jalonnent chaque route au Mexique La majorité sont des femme à la physionomie typique des mayas. Petites, un peu fortes, une poitrine généreuse, et ce qui frappe c’est que leur tête est posée directement sur le torse. Pas de cou. Certaines portent une tenue traditionnelle une sorte de chasuble de coton blanc dont le dessus est brodé de motifs floraux. Les plus jeunes ont des traits plus fins et de beaux cheveux noirs lâchés. Il fait aussi chaud que dans le combi. Et j’ai bien de la peine à rester debout, ce musée m’a cassé les pattes.
Mérida c’est donc la ville qui offre peu d’intérêt mais sert de port d’attache pour visiter les sites intéressant. Mais j’ai renoncé à revoir Chicxulub où l’astéroïde tua tous les dinosaures et permit aux mammifères de dominer les règne animal .J’ai renoncé à Progresso car les autobus partaient vraiment tard et je risquais d’être coincé là-bas. Par contre je me suis baladé sur les ruines de Mayapan : une espèce de mini Chichen Itza. Le site était quasi vide. Un régal
Je suis parti à l’aventure à Célestun. Booking ne proposait aucun hostel, ni hôtel. Donc pas de réservation. J’ai trouvé un petit hôtel en 5 minutes à un prix plus qu’intéressant : douze euro pour une chambre avec clim, eau chaude et télévision
Célestun est connue pour être un site d’observation de flamants roses à la descente de bus on est agressé par les représentants de tours « Flamingos » Les un partent de la plage, les autres de la lagune Moi, je n’étais pas pressé je me disais que ces oiseaux seraient plus fringant le matin. Après une nuit rafraichissante et calme je me suis pointé à la plage à 8h. La première lancha venait de partir. Nous avons pris le large à quatre un couple de CDM avec leur fille. Ce qui m’amène à dire que les mexicains sont très accueillants Très vite ils ont entamé le dialogue. S’intéressant à mon voyage à moi, ma famille ; au bout de dix minute on était presque une famille s’échangeant les compte WhatsApp je suis donc invité à Mexico quand j’y passerai. Pensez-vous que cela puisse se produire en Belgique ? La balade en mer fut longue. Le guide disert, si pas volubile. Il nous a baladé dans la mangrove, explique pourquoi elle devient rose au printemps ce qui donne leur couleur aux flamants. Puis enfin, nous les avons vu le groupe était assez petit mais nous étions proches et eux bruyants