Ville portuaire et touristique. Les bus pour le centre historique m’éloignent de ma destination. Il n’y a pas d’hostel j’ai donc dû me rabattre sur une chambre individuelle. Le confort ! Une chambre pour moi tout seul enfin si l’on excepte les cadavres de cafards qui gisaient dans la douche. L’hôtesse était bien sympathique mais les chambres légèrement au-dessus de mon budget habituel.
Première promenade, je découvre la « Zona Hostelera » le nom résume bien la chose. Longeant la plage, une voie deux fois trois bandes plus les bandes réservées au bus. Ça fait large. Pas de passage pour piétons, au lieu de cela, une bande centrale quasi infranchissable. Le ton est dit : c’est une ville pour automobilistes. Tout du long, des complexes hôteliers, des grandes surfaces, des magasins de meubles, des concessionnaires des voitures, quelques restaus qui offrent tous le même service : ceviche, quesadilla, camarones, et pescados. Le tout offert avec la musique d’un « orchestre » et de quelques chanteurs. J’y ai mangé une fois, j’avais envie de poisson. Après tout n’était-on pas au bord de mer ? Après m’avoir placé à une petite table isolée, car j’étais seul, on m’a annoncé qu’il n’y avait pas de poissons ce n’était pas la saison. !! Je ne suis pas sûr de l’explication car c’est à ce moment-là que la musique a commencé. Une enceinte a entamé un air très cuivré mais surtout à plein volume puis un homme s’est mis à chanter plutôt à hurler car il fallait bien dépasser le volume de la sono.
Le bonhomme avait vraiment le look mexicain mais plutôt du genre « Sergent Garcia « : pantalons noir chemise blanche et grosse moustache. Il était accompagné d’une chanteuse assez forte aussi toute brillante de paillettes, elle portait une robe tellement courte qu’elle devait sans cesse la rabaisser révélant ainsi sa très généreuse poitrine. Le spectacle avait l’air de plaire à mon voisin passablement éméché à en croire le nombre de cadavres qui décoraient sa table. Il poussait des petits youyous de rodéo et manquait à chaque fois de glisser de sa chaise. Ce fut mon unique expérience de restaurant à Manzanillo. J’ai eu bien du mal à trouver où prendre mon petit expresso matinal, pour le jus d’orange pressé j’ai dû renoncer.
Il est difficile de se déplacer à Manzanillo Sur la voie principale, circulent de nombreux bus numérotés quelques indications sont taguées à la chaux sur le pare-brise décrivant très succinctement leur itinéraire. Mais il faut connaitre le nom des quartiers ou le numéro du bus qui vous mènera à destination. Aux arrêts de bus vous pouvez demander aux passagers mais très vite vous vous rendez compte qu’ils n’en connaissent pas beaucoup plus que vous. Ils en viennent même parfois à se disputer. Pour aller au central d’autobus on m’a proposé le 1, le 6, le 10 et même le 10a finalement c’était le 8. Il n’y a aucun plan ni aucune indication aux arrêts de bus. Et quand votre bus arrive, que vous avez déchiffré son itinéraire, vous n’avez pas intérêt à trainer, muni de vos 10 pesos, vous montez et vous vous accrochez le plus vite possible à quelque choses de solide et stable pour ne pas tomber car le bus démarre en trombe dans un concert de gémissement émit par la carrosserie.
J’ai tenté la plage, déserte, du sable orange à gros grains ne donnant pas envie de faire des pâtés. A l’horizon de splendides porte-containers attendent leur tour pour déposer leur cargaison
Puis je me suis décidé à aller au centre historique. Et là, une petite ville de province avec sa place principale son kiosque, une énorme statue de marlin, et aussi des rues commerçantes. En périphérie un refuge pour animaux blessés, surtout des iguanes mais aussi des ratons laveurs. Le tout entre deux collines tapissées d’escaliers et de maisons colorées
Mais il était temps pour moi d’aller admirer le doigt de Dieu à 200 kilomètres de Manzanillo.
On sent dans tes propos que ca restera le mauvais souvenir de ton voyage JM
RépondreSupprimerL'endroit n'a pas l'air bien passionnant. A part le street art mais ça c'est mon truc ;-) mais j'aime bien la malheureuse tente isolée sur la plage.
RépondreSupprimerOn attend donc le doigt de Dieu (késako ?). Je connais la main de Dieu de Maradona mais là... Wait and see au prochain numéro.